
Découvrez avec moi le parcours d’un parfumeur indépendant, Daniel PESCIO. J’ai suivi une formation poussée sur l’univers de la parfumerie avec lui que vous pouvez retrouvez ici. Mon objectif était de réellement comprendre en détail cet univers de la parfumerie qui me passionne tant.
Interview de Daniel Pescio : le parcours d’un parfumeur
1/ Qu’est ce qui vous a amené à devenir parfumeur ?
Après avoir travaillé plus de 10 ans dans les productions cinématographiques et télévisuelles, j’ai suivi un bilan de compétences, où le parfum est apparu. Ensuite, j’ai fait des recherches sur les formations, j’ai envoyé ma candidature à l’ISIPCA, école de parfumerie de Versailles, où j’ai étudié le parfum.
2/ Quelles sont selon vous les qualités indispensables pour devenir parfumeur ?
La rigueur, la discipline, beaucoup travailler son odorat, être curieux, aller sentir les plantes, les herbes, enfin, mettre son nez partout. Étudier quotidiennement, faire des recherches sur les parfums, et pratiquer la théorie en faisant des tests.
3/ Y a-t-il une formation classique pour y parvenir ?
Il y a des cours privés dans plusieurs lieux, et aussi 3 grandes écoles en France: Paris, Versailles et Grasse. Plus difficile mais pas impossible, se faire embaucher par l ‘un des grands laboratoires de création de parfums.
4/ J’avais lu dans un ouvrage , que les premiers parfumeurs étaient chimistes de formation, est-ce encore le cas aujourd’hui ? Si non, pourquoi ?
Les tout premiers parfumeurs étaient les prêtres. Ensuite les alchimistes, et si on parle de la parfumerie moderne, il y a eu une génération issue de Grasse (pas chimistes), suivie par une génération de chimistes et autres. Il ne faut pas nécessairement être chimiste.
5/ La parfumerie naturelle peut-elle être une alternative à la parfumerie classique ? Ou pensez-vous plutôt qu’une symbiose des deux est nécessaire pour satisfaire tout public ?
La parfumerie naturelle a toujours existé. Dans la parfumerie classique, on utilise beaucoup de naturel, et les 2 coexistent. Le résultat ne sera jamais meilleur ou plus écologique parce qu’on utilise que du naturel. Il peut y avoir une surexploitation des produits dans la nature. Tout dépend de nos valeurs, de l’éthique qu’on veut faire valoir…
6/ Pensez-vous qu’il est possible de revenir à la parfumerie d’antan, avec les modes de productions ancestraux ?
Si cela est fait de façon artisanale, oui. Mais parfois, un peu de technologie pourra aider dans le résultat souhaité.
7/ De quelle manière extrait-on les molécules naturelles en parfumerie ? Ces procédés sont-ils longs et coûteux contrairement à la synthèse?
Par la distillation à la vapeur d’eau, qu’on obtiendra de l’huile de chaque plante, mais pas toutes. Puis, on a aussi le bain au solvant pour extraire de l’absolu. Ce sont les deux processus les plus connus.
Le prix de chaque extrait est dû au rendement de chaque plante, fleur, bois, résines ou autres. Le coût du processus de l’extraction va peut influencer le prix final.
8/ Comment continuez-vous à exercer votre métier ?
Je l’exerce de façon indépendante, dans plusieurs domaines olfactifs: l’artistique avec des expositions olfactives, des cours pour adultes ou pour enfants, des créations pour les particuliers ainsi que pour les marques de parfums indépendantes, et aussi en tant que consultant et formateur.
Merci à Daniel pour avoir pris le temps de nous partager son parcours ! Vous pouvez découvrir davantage son métier via cette vidéo parue dans France Culture https://www.youtube.com/watch?v=4iteLybFFOA
N’hésitez pas si vous avez des questions, vos commentaires sont les bienvenus !
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